L'échelle alarme détresse bébé


Construction et validation de l'échelle alarme détresse bébé

L’échelle a été construite en cherchant les items les moins sensibles au développement, et les plus facilement repérables lors d’un examen pédiatrique de dépistage, par exemple en service de Protection Maternelle et Infantile (PMI).

Elle comporte 8 items cotés de 0 à 4.

La note « normale » est donc de 0 et le maximum à 32.

Les items suivent l’ordre qu’adopte un professionnel qui rentre en contact avec un bébé : expression du visage, contact visuel, activité corporelle (tête, tronc et membres), gestes d’auto stimulation, niveau de l’expression vocale, vivacité de la réponse à la stimulation, capacité de mise en relation avec l’autre, et attractivité.

L’examen pédiatrique est très riche en stimulations variées, dans un ordre assez constant, de façon à la fois assez intense et relativement brève, et permettant d’évaluer le niveau de la réponse du bébé.

L’étude de validation a eu lieu dans le service de PMI de l’Institut de Puériculture de Paris, entre 1997 et 1998, avec 60 enfants âgés de 2 mois à 2 ans (Guedeney & Fermanian, 2001).

L’étude a concerné tous les nouveaux enfants consultants (non malades, non porteurs d’une pathologie existante cause de retrait, non prématurés).

La limite inférieure de 2 mois fut choisie pour éliminer toute influence périnatale.

Les enfants étaient cotés simultanément par un expert (A. Guedeney) et par le pédiatre et la puéricultrice de façon indépendante.

L’échelle s’est montrée facile à utiliser en pratique clinique.

Une bonne corrélation fut obtenue entre le pédiatre et la puéricultrice quand ils cotaient indépendamment le niveau de retrait de l’enfant en utilisant l’échelle.

La note seuil de 4/5 a donné la meilleure sensibilité (0.82), et la meilleure spécificité(0.78), ceci signifie qu'un enfant est jugé sans retrait à 4 et en retrait à 5 et au dessus. cette note seuil a été établie par rapport au niveau de risque pour le développement, évalué avec les critères de Choquet, Facy, Laurent et Davidson. ces critères de risques psycho sociaux avaient été établis dans le même arrondissement Parisien, en 1982. L’échelle a alors une bonne cohérence interne (Cronbach à 0.83).